Un vote chrétien ?

Le vote chrétien doit-il se déterminer uniquement

sur la position des candidats concernant les

normes fondamentales qui constituent

le socle moral de la société ? La réponse est non.

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Après que vous ayez lu cet article, je vous propose la réflexion suivante :

je retiens avec intérêt que le chrétien ne peut pas se retirer de sa participation au vote, ni de voter pour un moindre mal mais pour une politique qui lui permettra de collaborer à plus de bien. Cela me paraît clair et intéressant comme affirmation.
 

mais premièrement l'article fait peser toute sa réflexion sur la question de l'éthique familiale.

bien entendu je suis pour le respect des valeurs de la vie sexuelle et familiale telles que les Ecritures nous en parlent. Mais quel sens aurait un redressement moral de l'éthique de la famille dans le cadre d'un pays qui tirerait sa prospérité sur une richesse injuste du type de celle que nous connaissons à savoir  la spéculation financière internationale et hégémonique du FMI pour ne citer que cela? Serait-il tolérable d'avoir des familles évangéliquement correctes dans un cadre finalement immoral ?
 

deuxièmement je ressens (et le démontrer me prendrait un peu trop de temps) que l'article fait peser une LOI sur l'électeur chrétien. Car si j'ai bien compris, il s'agit d'avoir un vote utile puisqu'il faut voter pour un politicien qui s'engage dans la voie qui permet la meilleure collaboration en vue d'un bien. A quoi servirait donc de voter pour un politicien qui n'aurait aucune chance d'être élu? il me semble que cela conduit à la notion implicite du vote utile. Or la notion de vote utile est pernicieuse car celui-ci est déterminé (faisons court) par les sondages. Pour un chrétien il serait donc utile de voter parmi les candidats en tête dont le programme serait le plus à même de permettre une collaboration en vue du bien. Voilà qui à mon avis force la conscience individuelle, en tous les cas la mienne.

Il me semble que la voie prophétique reste, malgré tout le mal que j'en lis dans cet article une véritable option. (explication : je suis choqué par cette phrase : En outre et surtout, l’électeur doit peser sa décision pour s’interroger sur les conséquences de son vote, qui reste un acte politique, même s’il veut lui donner un caractère prophétique : à qui profitera son absence de choix, ne va-t-il pas contribuer à aggraver la situation ?)

Les Prophètes n'ont jamais eu la majorité pour eux. Ils ont indiqué la direction à prendre !

Ils n'ont pas gâché leur vie d'un point de vue mondain, ni la notion du bien commun, en disant la Parole minoritaire qu'ils recevaient de Dieu. Au contraire en s'opposant à de mauvais ROIS ils ont été la voix qui montrait le chemin de Dieu. Il ne collaboraient pas à l’œuvre mauvaise, ils la contestaient en vue d'un reste fidèle.

Enfin pour terminer je me demande pourquoi l'auteur limite la notion de participation au bien uniquement sur les sujets qu'il énumère lui-même :  (la dignité de la personne humaine et le respect de sa vie, la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme, la liberté d’éducation, la liberté religieuse et de conscience)
 

Pour avoir entendu des témoignages de chrétiens syriens Il est possible que Baschar el Assad soit en faveur de toutes ces choses, et certaines voix chrétiennes s'élèvent pour le dire, pourtant il semble bien qu'on doive contester la manière qu'il a de diriger son peuple, est-ce que je me trompe.
 

Préservons donc le chemin que la prière fait dans la vie des chrétiens fidèles sans essayer d'infléchir par un raisonnement faussé à mon avis leur choix en faisant peser sur eux la mauvaise conscience du choix utile, c'est là un travers constant de la pensée catholique, à laquelle on ne peut se fier car dans l'histoire les catholiques ne se sont pas montrés meilleurs que les autres pour rechercher le bien commun. quelque soit le pouvoir je crois à la force de la conscience qui se pose devant DIeu et lutte contre le mal.

(autre exemple : bien des chrétiens se sont laissés happer par le mouvement international de la Paix, qui en fait était un outil de propagande marxiste. Le marxisme avait conduit au Goulag. Pourtant qui serait contre la recherche de la Paix ?)
 

Quoiqu'il arrive rien ne se passera sans que Dieu ne veille! Que ce soit en bien ou en malheurs. Cela ne signifie nullement qu'il faille provoquer le mal, mais je me répète encore une fois, il y a plus de possibles que ne laisse entendre cet article.
 

avec toute mon affection chrétienne pour vous qui pouvez pensez d'une manière différente.

François Anglade