Une étrangère

Le texte de MARC 7,

23Tout ce mal sort de l'intérieur d'une personne et la rend impure. »

24Ensuite, Jésus quitte cet endroit et il va dans la région de Tyr. Il entre dans une maison et il ne veut pas qu'on sache qu'il est là, mais les gens l'apprennent. 25-26En effet, une femme entend parler de Jésus. Cette femme n'est pas juive, elle est née en Syrie, dans la région de Phénicie. Sa fille a un esprit mauvais en elle. La mère vient aussitôt se jeter aux pieds de Jésus et elle lui dit : « Je t'en prie, chasse l'esprit mauvais de ma fille ! » 27Jésus lui dit : « Laisse d'abord les enfants manger leur part. Ce n'est pas bien de prendre la nourriture des enfants et de la jeter aux petits chiens. » 28La femme lui répond : « Seigneur, pourtant même les petits chiens mangent les miettes que les enfants laissent tomber sous la table. » 29Jésus lui dit : « À cause de cette parole, l'esprit mauvais est sorti de ta fille, tu peux rentrer chez toi. » 30La femme rentre chez elle et elle trouve son enfant couchée sur le lit. L'esprit mauvais est sorti de la fille.

Pour la première fois de ma vie je lis un commentaire (Ligue pour la Lecture de la Bible) de ce texte qui correspond bien à l'interprétation que j'en ai, loin des sottes interprétations imbues dont je préfère ne pas parler.

Jésus vient d'enseigner aux religieux que le pur et l'impur ne sont pas deux catégories qui définissent l'intérieur et extérieur, l'intérieur étant considéré comme pur, l'extérieur comme impur ou souillé. Il montre que l'impur c'est ce qui s'oppose à Dieu principalement par les mauvaises pensées contre les personnes et les mauvaises actions qui en découle, l'impur sort donc du coeur de l'homme qu'ils soient religieux ou pas.

Après cela il va volontairement dans un pays hors du territoire d'Israël donc en pays considéré comme impur. De plus il entre dans une maison, voyez ce que dit Pierre à ce sujet en actes 1028Il leur dit : « Vous le savez, un Juif n'a pas le droit d'être l'ami d'un étranger ni d'entrer dans sa maison. 

S'il ne veut pas qu'on le sache c'est sans doute parce que personne, même parmi ses disciples, n'est prêt a accepter cela. Sa démarche volontaire montre donc qu'elle a une vertu pédagogique.

le dialogue qui suit avec cette femme étrangère est culturellement conforme à la division juive accéptée par tous à ce moment là du pur et de l'impur.

Ce dialogue nous est rapporté pour permettre à l'Eglise ensuite d'accepter ce fait que Dieu accorde les mêmes grâces de la foi à tous ceux qui croient; même à ceux que l'on a tendance de qualifier d'impurs.

Merci à ce commentaire de la Ligue qui tourne résolument le dos aux interprétations abracadabrantes qui ne tiennent pas compte du contexte de ce texte et de la démarche volontaire du Christ vers les païens.

Quant à nous interrogeons nous sur tous les situations où nous ne nous impliquons pas par peur d'être contaminés par ce qui est impur.

En n'y apportant pas la présence du Christ par la foi, nous refusons à ces lieux d'être visités par la lumière d'en haut qui donne la vie.